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AMERICAN NIGHTMARE

Par une belle journée d’été, James DeMonaco et sa femme se baladaient en voiture, lorsque qu’un chauffeur/chauffard de poids lourd leur barra la route et emboutit leur belle voiture…
Plus de peur que de mal certes mais sur le coup des nerfs, la femme de notre bon James s’écria «Si seulement on avait le droit au meurtre ne serait-ce qu’une fois par an».
C’est de là qu’est partie l’écriture du scénario de cette nuit cauchemardesque, où tout est permis…

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: AMERICAN NIGHTMARE !

James DeMonaco disais-je est autant scénariste que réalisateur et c’est après un séjour au Canada qu’il réalise à quel point les évènements relatés dans la presse canadienne sont si peu fantasmés et que notre héros se rend compte de la fascination qu’ont les états-uniens pour la violence…
Ajoutés à cela les évènements du camion, la phrase de sa femme et 30grammes de cannabis, et voilà, vous obtenez «American nightmare»!

Avant mon test, je tiens à faire passer un petit coup de gueule…
Je comprends tout à fait que les titres des films parfois ne correspondent pas trop à la culture française, ou ne soient même pas prononçables par la majeure partie de nos concitoyens et donc qu’il faille en faire une traduction ou trouver une alternative…
MAIS, ce film parle d’une purge annuelle, (sont titre original étant «The Purge») et même les québécois ont gardés le titre original «La Purge» tout comme la majeure partie du monde!
POURQUOI, messieurs les distributeurs vous sentiez-vous obligés de changer complètement l’identité du film? «American nightmare» CA VEUT RIEN DIRE !
Voilà, c’était mon coup de gueule…
Les pubs américaines ont quand même de la gueule!
Bon parlons du film maintenant :
D’abord le genre auquel il appartient…
Car oui messieurs-dames, ce film fait partie d’une catégorie qui n’existait pas il y’a encore 10ans. Il ne s’agit pas franchement d’un film d’horreur, ni vraiment d’un film de suspense, pas tant d’un thriller… En fait il s’agit d’un film dans lequel la violence est «gratuite», où le scénario est secondaire et où les acteurs n’ont qu’une émotion à faire passer: la peur!
Tu veux jouer avec moi?!
Ce genre de film, c’est ce que j’appellerai des «Massacre movies». Vous en connaissez certainement d’autres hein?!
De «Saw 1» à «Saw ssette» en passant par «Hostel» et autre «Destination final»?
Eh oui, ces films à l’instar des films de baston, d’horreur ou même de porno n’ont qu’un seul but, assouvir les fantasmes du spectateur sans qu’il ait à passer à l’acte! C’est propre, ça calme, c’est parfois drôle et plutôt sain [ou seins pour la dernière catégorie]. Comme pour les jeux vidéo, tuer des gens dans «GTA», les voir se faire torturer dans «Saw» ou bien visiter la Roumanie dans «Hostel», toutes ces horreurs peuvent se faire sans dommages avec ce genre de films! Et ça, c’est bien.

Pour ce qui est d’«American nightmare»
Le scénario est bien simple, nous somme dans un futur proche (2022), aux États-Unis. Les «Nouveaux» Pères fondateurs ont écrit une nouvelle constitution qui permet une nuit par an aux gens de purger leur haine et donc de tuer, détruire, massacrer tout ce qui leur passe par la tête. Durant ces 12h, tout est permis et les services d’urgences habituels (Police, Pompiers, Hôpitaux, La Poste) n’existent plus!
Le résultat de cette purge annuelle, un taux de chômage de 1%, une croissance en hausse, plus aucune violence le reste de l’année, bref, l’Amérique de rêve quoi…
L’histoire suit la famille Sandin, dont le père vend des systèmes de sécurité, justement en vue de cette fameuse nuit. Évidemment, la famille est très aisée et vit dans l’une des plus belles maisons du plus beau quartier huppé de L.A.
Mais durant cette nuit, l’un des enfants Sandin ouvre la porte à un homme semblant fuir le massacre…
Qui est cet homme? Jusqu’où ses poursuivants sont-ils prêts à aller pour avoir sa peau…
Le cauchemar peut commencer!

«American nightmare» commence par des scènes de vidéo-surveillance de violences, de bagarres, de meurtres, bref des images insoutenables sur fond de musique classique des précédentes nuits de purge.
Alors si au début on croirait des images prises à Châtelet-les-halles un Samedi soir, ont se rend vite compte que le nom des villes est écrit en bas… Toute l’Amérique participe donc à cette nuit d’émeute, pour le bien de tous bien sûr!
Si cette scène d’introduction relève du génie, le reste du film met un peu plus de temps à s’installer.
Au bout d’un bon quart d’heure, on y voit la famille «bon chic bon genre» qui dîne en attendant l’heure fatidique d’annonce.
A 20h, les sirènes commencent, signalant par un message TV que tous les services d’utilité publique sont suspendus pour les douze prochaines heures, le film commence…
A la manière d’un «Panic Room», le film se passe exclusivement en intérieur, et les seules images provenant de l’extérieur viennent des caméras de surveillance.
Autrement dit, le spéculateur est lui aussi enfermé dans la maison, à la merci…des purgeurs…

C’est vraiment bien filmé, le sentiment d’insécurité est vraiment présent et le suspense est bien là!
Croyez moi, ici, pas de monstre, de fantômes ou je ne sais quelle horreur encore! Et CA, ça fout vraiment les chocottes [oui je sais «chocotte» est un mot qui n’existe plus dans le dictionnaire depuis 1995, mais moi j’suis un mec vintage!]
Surement encore des témoins de Johovah...

Vous l’aurez compris, le rôle du film, créer l’angoisse, la peur etc. Cela fonctionne, c’est plutôt bien fait même si certaines scènes de bastons sont «un peu» héroïques et que la fin est un peu bâclée. C’est un film qui vaut le coup d'oeil mais qui n’est pas pour tout public! Donc allez-y mollo et certainement pas avec votre patron, ça pourrait vous donner de mauvaises idées...

Il faut savoir que pour une (rare) fois, l’Amérique se regarde en face et donc regarde enfin ses défauts!
Pour une fois, un film américain ne fait pas la propagande de la violence mais montre les dérives que cette violence créée!
Si ce film est une fiction, il faut savoir que certaines nuits, dans les villes les plus pauvres des États-Unis, les services d’utilité publique abandonnent réellement certains secteurs du pays. De nombreux habitants de Détroit ou de la Nouvelle Orléans (notamment après le passage de l’ouragan Katrina en 2005) se sont retrouvés dans des situations identiques de violence…
Et je ne parle là que des violences dues à la pauvreté.
A cela s’ajoutent les lobbies pro-arme comme la NRA qui exercent des pressions énormes sur les gouvernements américains pour que le second amendement permettant à tout citoyen d’être armé puisse continuer d’exister!

En conclusion [on ne va pas débattre ici de tous les défauts de l’Amérique moderne, on est là pour passer du bon temps et s’amuser après tout!], je vous conseille ce film si vous avez le cœur bien accroché et que vous avez des tendances violentes ou agressives… Bah oui vous allez ressortir de là zeeeeeen, caaaaaalme…
Car après tout, ce n’est que du cinéma, et rappelons-le, on est en France, pas aux États-Unis…

Bande annonce!

1 commentaire:

  1. Alors, moi, ce film ne m'a pas convaincue. Je n'ai pas eu peur une seule fois, j'ai à peine ressenti l'angoisse, je n'ai pas été surprise. Tout était assez prévisible, et mon dieu que de clichés !! Un personnage plonge la tête dans le frigo... évidemment quand il en referme la porte, BOUH, il y a quelqu'un derrière et on sursaute ! Bah non, ça prend plus... Un méchant est sur le point d'abattre un gentil ? Eh non, c'est lui qui se prend une balle dans le dos ! Une fois, je veux bien. Deux, ça commence à m'agacer. Trois, euh, de qui se moque-t-on ?! Je pourrais aussi citer cette scène surréaliste ou un des personnages se roule pendant deux minutes sur un parterre d'éclats de verre, et quand il se relève, son beau polo blanc est évidemment impeccable !! Bah oui. Vous par contre, en cassant un malheureux verre quand vous faites la vaisselle, vous pissez le sang ! Bref, et j'en passe... Après, certes, je te rejoins sur le fait qu'il est appréciable que, pour une fois, les américains se posent autrement qu'en sauveurs du monde et se mettent face à leurs failles. Mais ça ne se suffit pas pour en faire un bon film à mes yeux, ni même pour le conseiller.

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