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DIVERGENTE


Mes chers lecteurs, aujourd’hui, je vais être sympa, je vais vous révéler un secret que cachait jalousement mon grand-père, bien au fond de son pot de chambre.
Ce secret incroyable, c’est une recette ! Mais pas n’importe laquelle hein, celle du film pourri...
Car non, mon grand-père n’était pas un grand cinéaste, en fait, il n’était pas cinéaste tout court.
A part quelques vidéos tremblantes de mariages rebeux ou de circoncisions du petit dernier - et y’en a eu des « petits derniers » (on est rebeux, ou on ne l’est pas !), le tout filmé au caméscope VHS (voir Super 8). Bref, on ne peut pas dire que mon grand-père était le roi du selfie.
Apparemment, il en avait d'autre des
"recettes de merde".
Pourtant, la recette des films pourris, il me l’a confiée ! Mais attention, c’est un des plus grands secrets de ma famille hein, (ça et le fait que mon oncle Jean-Claude s’appelait Martine, mais ça, c’était avant) ! Donc je vais vous la révéler, juste à vous :
Prenez un bon morceau de « Matrix », et ajoutez-y une bonne dose d’« Inception » (jusque là, l’odeur est alléchante, pour les quantités, c’est selon).
Ensuite, assaisonnez d’un peu de Hans Zimmer (le meilleur compositeur d’OST), laissez mijoter.
Et enfin, mettez une toute petite touche de « Twilight » dedans. Voila, pas trop, non, NON, NOOOOOON, le pot s’est renversé !!!! (eh merde...)

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: DIVERGENTE !

Avant de commencer, petit cours lexical cinématographique.
Lesson one, repeat after me : « La Dystopie ».
Alors, qu’est-ce que la dystopie ?
Il s’agit de rendre à l’écran un monde à l’inverse de l’utopie. En gros, il s’agit bien souvent de créer une société régie par des règles qui empêchent toute liberté. En gros (encore), c’est la Corée du Nord, mais au cinéma.
L'asiatique  EST toujours le plus petit...
EST pardon EST, toujours le plus petit!
(ouf, j'ai failli y passer...)
En général, la dystopie au cinéma se matérialise par des films futuristes, post apocalyptiques ou se situant après une énième guerre mondiale. 

Dans ces films, bien souvent, les gouvernements n’ont rien trouvé d’autre que de créer des lois, un monde, et une société complètement renfermée sur elle-même qui ne laisse aucune place à la pensée.
A titre d’exemple, on connait tous le populaire « Hunger Games », le classique « Orange Mécanique », le génial « Equilibrium » ou le récent « American Nightmare » (critique à lire ici). Bien sûr, si le mot est assez nouveau, il existe des tonnes d’autres exemples que vous connaissez forcément (« Watchmen », « V pour Vendetta », « I, Robot »...)
Maintenant que vous situez correctement le sujet, voyons un peu ce que ce « Divergente » va venir apporter au genre !
Déjà, de quoi ça parle ? (attention, concentration...)
Après une nouvelle gueguerre pour je-ne-sais-pas-quoi, les gouvernements du monde des Etats-Unis d’Amérique de Chicago ont décidé d’instaurer une nouvelle classification des humains. Ainsi, chacun « choisit » désormais sa place - et ce, jusqu’à la fin de ses jours - et participe à l’équilibre de la société, maintenant en paix.
Il existe 5 factions d’humains :
AUDACIEUX : les gardiens de l’ordre. En gros, c’est la « Gendarmeurie nationaleuh vos papiers siouplai » !
ÉRUDITS: les détenteurs du savoir. C’est eux qui savent tout et qui décident. S’il faut augmenter les cultures dans les champs, c’est eux, s’il faut gérer les ressources énergétiques, c’est eux, si y’a plus de sucre à la cafèt’, c’est eux aussi !
ALTRUISTES : ils s’occupent d’aider les autres, avant eux-même. C’est comme les mecs de la Croix Rouge un jour de Fête de la Musique, mais tous les jours... les pauvres...
SINCÈRES : la justice, c’est eux ! « Jurez-vous de dire toute la vérité, rien que la vérité, levez la main droite sur la vie de ma mère c’est pas moi qui la volé le scooter c’est Rachid m’ssieux s’iouplé », c’est eux !
FRATERNELS : la protection de l’environnement. Ils cultivent les Terres, soignent les gens, protègent la nature, sourient, ont l’air con et s’ils étaient au gouvernement ce serait EELV... Parfois, c’est dur la vie...
Cliquez pour lire si vous êtes bigleux.
Ça, c’est pour le cadre. Maintenant, l’histoire.
Tris (son vrai nom c’est Béatrice mais ça fait pas trop-trop américain et elle a bien raison la Béa), est une jeune fille de 16 ans. Elle arrive à un moment de sa vie où tous les jeunes de son âge doivent choisir leur faction. Pour les y aider, un test d’aptitudes basé sur le mental va leur permettre de savoir pour quel groupe ils sont « faits ».
Les résultats de son test ne sont évidemment pas concluants et révèlent que Tris
n’est apparemment faite pour aucune des factions. Elle est donc une « divergente » que l’État cherche à anéantir car ils (les divergents) menacent le bon équilibre de la société.
Notre héroïne choisit donc, par défaut, la faction des Audacieux pour s’y cacher... mais pour combien de temps ?...
-"Avant le test, tu dois rentrer en trance. Ecoute cette chanson de Keen-V!"
-"Keen-quoi? NOOOOOOOOOOON"
(Fonctionne aussi avec Christophe Maé et Tal)
Alors ok, je vois d’ici de la fumée sortir de vos oreilles tellement il faut bien lire chaque mot pour comprendre le scénario...
Vous l’aurez compris, on est bien dans un film de SF.
Si le scénario n’est pas franchement original (ça me rappelle vaguement Harry Potter tiens...), le film l’est encore moins.
Durant les 2h20 de masturbation mentale subie, Tris suit un entraînement intensif dans la faction très physique des Audacieux (n’oubliez pas que les gendarmes à St.Tropez, c’est eux).
Pour résumer très exactement ce que j’ai vu de mes yeux vu : Tris s’entraîne, puis elle pleure, puis elle s’entraîne, puis elle pleure, puis elle s’entraîne, puis elle chiale, encore et encore et encore ! Putain, la nana, il lui arrive toutes les misères du monde pire que Jack Bauer ! 
-"Si tu chiale encore une seule fois..."
(phrase plus ou moins tirée du film hein)
Un coup elle n’est pas à la hauteur, un coup elle se fait défoncer la gueule, un coup elle perd sa mère, un coup on veut la tuer... et entre tous ces évènements, elle chiaaaaaale !
En plus, les grands yeux expressifs de l’actrice Shailene Woodley n’aident absolument pas. Même quand elle pleure pas, on dirait qu’elle pleure !
-"Tu mate pas mon cul sinon je chia..."
-"TA GUEULE ET MOOOOOONTE!"
Bon, j’arrête avec ça.
Pour le reste, pas de grandes nouveautés. Bataille entre bien et mal, entraînement d’un novice jusqu’à en faire un tueur à gage, histoire d’amour à deux balles entre l’élève et le maître, cascades, bastons, larmes (je plaisante)... Comme d’hab quoi...

Surtout faites de grands mouvements derrière hein!
Faut bien faire croire qu'il y a d'la vie par ici!
Côté effets spéciaux, on repassera. Franchement, je n’ai jamais vu autant de fonds verts de toute ma vie. A croire que la majeure partie du film a été tournée sans décor. Habituellement, cela ne se voit pas (comme dans « 300 »), mais ici, le monde paraît tellement vide et mort (c’est pourtant censé se dérouler à Chicago bordel) que ça pue le décor en images de synthèse ! Sans parler des éclairages très mauvais lors des scènes de nuit ou sombres ! A croire qu’une simple bougie éclaire comme une halogène...

Niveau jeu d’acteurs, RAS... Oui, rien à signaler... les persos ont l’air aussi vides que les décors, et quand Tris ne pleure pas, bah elle ne fait rien, à vrai dire...
Quatre - joué par Théo James - va évidemment faire fondre toutes les filles de la salle. Il est beau, il le sait, il en joue, j’suis jaloux (CERTES MAIS MOI J’SUIS UN POÈTE)...
Quant aux personnages secondaires, ils sont... secondaires...
Prendre un ton sarcastique:
"Oh la la, je vais tomber du train, mais tu es là pour me rattraper, je suis amoureuse..."
Bref, concluons vite le massacre...
« Divergente » a bénéficié d’une énooooooooorme campagne promotionnelle sur les réseaux sociaux depuis des mois, et cela se sent dans les salles qui sont plutôt remplies (à en voir les chiffres). Mais pour moi, le film ne mérite pas franchement ce succès.
J’veux dire, « Twilight », dans le même genre (les « teenage-movies »), c’est nul pour le commun du public. Mais c’est nul, assumé. Les vampires, les loup-garous... c’est ridicule mais on le sait, et on sait ce qu’on va voir au ciné !
Ici, dans « Divergente », on ne sait pas vraiment à quoi s’identifier... L’héroïne n’est pas franchement attachante, les factions ne sont « que » 5 et le monde créé ne donne pas envie d’y vivre...
"Laissez-moi j'vais le défoncer! J'vais le croquer sa race!"
"Mais non, mais non, il est drôle!"
(auto-congrats)
Donc pour finir, « Divergente » traite de ce que j’appelle la « moutonification » (du verbe « moutonifier », si,si) des peuples.
A vous de savoir si vous êtes un meneur ou un suiveur et irez voir ce film « comme tout le monde »...
Moi j’ai testé pour vous...
BÊÊÊÊÊEEEEEH !
Bande annonce!

5 commentaires:

  1. Il y a quand même une question que je me pose régulièrement: est-ce que tu t'infliges ça tout seul ou c'est pour faire plaisir à quelqu'un?? Bon en tout cas ça permet de passer un très bon moment de lecture, mais quand même... ;-) Je serai curieux d'avoir ton avis sur le nouveau Spidey tiens!

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  2. HAHA!
    Je dois avouer que... je suis un peu sado.
    En fait, aller voir des navets me permet d'écrire de bonnes vannes et de bien me faire rire!
    Après, il est évident que je préfère voir des films qui me plaisent, mais dire dans une critique "youpi c'était génial", ce n'est ni constructif, ni divertissant (surtout quand le film fait l'unamimi, l'unanin, l'umani, oh merde, tout le monde à kiffé comme "Gravity" par ex!)
    Pour ce qui est de faire plaisir à quelqu'un en allant voir les films que cette personne veut, j'ai été voir "Une Rencontre" justement. Film merdicimal au possible mais j'hésite à en écrire une critique... Pas sûr que ce soit intéressant pour les lecteurs qui ne me connaissent pas.
    Enfin, pour ce qui est des "Amazing Spider-man", je n'ai pas vu le 1er.
    J'ai pourtant adoré la première trilogie avec Tobby, mais là, j’accroche pas.
    Ils nous sortent un préquel, d'un film où, on voit déjà le héros AVANT!
    C'est débile!
    Mais si j'en ai l'occasion, j'irai quand même juste pour les effets visuels (grand fan de grand spectacle malgré tout).
    Voila, j’espère avoir répondu à tes questions Wade! :)

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  3. Ca répond bien à mes questions mdr! Pour ce qui est de Spidey, il ne s'agit pas d'un prequel mais bien d'un reboot, on remet les compteurs à zéro et on recommence! Pour ma part j'ai surtout apprécié le second volet de la première triloie, le reste bof bof... Mais ce nouveau film 'a bien surpris! Sinon, je n'irai pas voir Divegente, tu m'as convaincu! ;-)

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  4. Oui pardon, un reboot!
    C'est encore pire! D'ailleurs j'ai un avis la dessus! Je comprends qu'on puisse rebooter un film des années 70-80 voir 90 avec les moyens qu'on à aujourd'hui (notamment sur les effets spéciaux, comme pour Robocop par ex...)
    Mais rebooter un film qui à même pas 10ans, et qui n'a absolument pas prit une ride... c'est vraiment une démonstration du manque d'inspiration des studios de cinéma!
    Pour ce qui est de "Divergente", je suis très fier d'avoir participé à la prévention contre ta "dégénération neuronale cinématographique" (maladie que je viens d'inventer, et de soigner en même temps en t'empêchant d'aller voir de la merde au ciné)
    PS: N'hésites pas à m'ajouter sur FB

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  5. Quand les critiques ou les recettes ne sont pas celles attendues, on reboote à Hollywood... Je ne suis pas fan du concept, mais malgré cela j'ai une préférence pour la nouvelle saga. En même temps, étant fan de comics Marvel, j'apprécie l'idée de développer l'univers de Spidey par Sony, tout comme Marvel Studios le fait avec ses Avengers.
    Pour le syndrome de DMC, je te remrcie effectivement! Et sinon, je ne suis pas sur FB ;-)

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